Laetitia Ky est une figure emblématique de l’activisme et du militantisme féministe en Côte d’Ivoire, dont l’œuvre transcende les frontières de son pays natal pour toucher une audience mondiale. Née à Abidjan en 1996, Ky a grandi dans une famille modeste, où dès l’âge de 5 ans, elle a commencé à tresser ses cheveux, une pratique qui deviendrait plus tard le fondement de son art et de son activisme[1].
Après avoir obtenu un baccalauréat littéraire à 15 ans, Ky a poursuivi des études de commerce à l’Institut National Polytechnique de Yamoussoukro. C’est en 2016, durant cette période, qu’elle a commencé à réaliser des sculptures en tressant ses cheveux, en y incorporant divers matériaux comme des fils de métal, des cintres, du wax, ou des extensions capillaires. Elle a partagé ses créations sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, Facebook et Twitter, où elles ont rapidement gagné en popularité[1].
L’art de Ky est profondément ancré dans le féminisme. Elle s’inspire du mouvement #MeToo pour créer des œuvres qui abordent des thèmes tels que l’avortement, le sexisme et la race. Ses sculptures capillaires, souvent audacieuses et provocatrices, servent de puissants moyens d’expression pour discuter de ces questions sociales et politiques[1].
En plus de son travail artistique, Ky est également reconnue pour son engagement dans le militantisme féministe. Elle utilise sa plateforme pour sensibiliser à la lutte contre les inégalités de genre et promouvoir l’émancipation des femmes. Son approche unique de l’activisme, combinant art et plaidoyer, lui a valu une reconnaissance internationale. Elle a été citée dans des publications de renom telles que The Guardian et a participé à des événements prestigieux, y compris la Biennale Arte 2022 à Venise[1].
Laetitia Ky se distingue non seulement par son talent artistique mais aussi par sa capacité à utiliser l’art comme un outil de changement social. Son œuvre incarne une fusion entre la culture africaine et les questions contemporaines, faisant d’elle une voix influente dans le domaine de l’art et de l’activisme féministe. Sa démarche illustre comment la créativité et l’engagement peuvent se conjuguer pour défier les normes sociales et encourager le dialogue sur des sujets cruciaux tels que les droits des femmes et l’égalité des genres.
En conclusion, Laetitia Ky représente une force motrice dans le monde de l’activisme féministe, utilisant son art unique en son genre pour inspirer, éduquer et provoquer le changement. Son parcours, de ses humbles débuts à Abidjan à sa reconnaissance internationale, témoigne de la puissance de l’art en tant que vecteur de transformation sociale et de la capacité individuelle à influencer positivement la société.
Citations:
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Laetitia_Ky
[2] https://www.jeuneafrique.com/1437604/societe/dix-choses-a-savoir-sur-constance-yai-pionniere-du-feminisme-en-cote-divoire/
[3] https://blog.messortiesculture.com/categories/arts
[4] https://scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2002/monde.20020120.pdf
[5] https://zenodo.org/record/6976301/files/vocab.txt
